Retour au Père d'Anne-Marie BERTUZZI
- vincentetienne13
- 14 sept. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 déc. 2022
Chers frères et sœurs,

Notre sœur Anne-Marie BERTUZZI a été rappelée au Père dans la nuit de dimanche à lundi.
Anne-Marie avait rejoint les Lucioles en avril 2016. Elle ‘y est faite de vrais frères et sœurs dont certains allaient la visiter régulièrement. Depuis le début de la crise sanitaire, elle devait rester chez elle, alimentée en oxygène par un tuyau qui la suivait dans tous ses déplacements. Presque aveugle, elle avait ses techniques pour se débrouiller, pour téléphoner… et pour se servir de sa canne blanche comme d’un gourdin inoffensif à chaque fois que je lui disais une bêtise (ce qui était fréquent !).
Elle regrettait de ne pouvoir plus aller à l’église et rencontrer ses frères et sœurs lors des dimanches partagés en début de mois dans les salles paroissiales. Lorsqu’elle a appris que ces rencontres avaient recommencé le 5 septembre, elle m’a dit comme les Lucioles lui manquaient. C’était pour elle un groupe merveilleux, elle remarquait n’y avoir jamais entendu de critiques entre personnes.
Les échanges lors de nos rencontres du dimanche après la messe, après la réception de la communion, étaient simples et parfois d’une grande profondeur. La vie, la mort, il n’y avait pas de tabou. Elle aimait évoquer sa famille, ses filles, son dernier voyage dans son village natal dans les montagnes italiennes… Nous avions pris l’habitude elle et moi de nous bénir réciproquement avant de nous séparer par un geste fraternel. Elle tenait beaucoup à ce moment où elle se sentait autorisée à « dire du bien » et ainsi à faire le bien. Lors de notre avant-dernière rencontre, début septembre, nous étions en présence de sa fille Patricia, elle a tenu à de me retenir avant que je ne la quitte pour… m’imposer les mains.
Samedi 11 septembre dernier, l’après-midi, elle était très fatiguée et ne parlait plus. Elle avait ce masque qui indiquait son agonie. Elle entendait probablement, avec encore quelques mouvements des yeux, souvent tournés vers le ciel. Alors pour une dernière fois, j’ai prié à haute voix à côté d’elle et l’ai bénie, lui disant que très bientôt, le Seigneur la prendrait dans ses bras. Elle avait bien vécu, elle avait aimé. Maintenant elle pouvait partir dans la paix.
Je crois que c’est ainsi qu’elle est partie. Le Seigneur y a veillé. Qu’il en soit béni lui aussi !
Etienne.
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