Méditation sur la prière des Lucioles

Chers frères et sœurs,

En ce temps de Noël, je vous propose de visiter ou de revisiter la prière proposée aux Lucioles. Au travers ce petit parcours, nous pourrons méditer sur ce que le Seigneur peut nous dire, peut-être en particulier pendant ce temps d’accueil du Sauveur du Monde.

Nous commencerons aujourd’hui par l’introduction de la prière du matin.

Dieu d’amour et de gloire.

Nous avons appris que Dieu est amour (1jn 4,7). Pour certains d’entre nous, c’est aussi faire mémoire (ou anamnèse) d’une expérience, celle que certains nomme l’Effusion de l’Esprit ou encore le baptême dans l’Esprit. Cette expérience sensible est une grâce qui n’est pas donnée à tous. Cela reste dans le mystère de Dieu. Ceux qui l’ont vécue ne sont pas plus méritants que les autres, ils ont juste un motif de plus de se sentir redevables à Celui qui s’est ainsi manifesté à eux de manière sensible. Il leur a manifesté sa gloire…

Effusion ou pas, nommer ainsi Dieu nous aide à orienter notre regard. Il est amour ? Alors il m’aime, moi aussi ! Je peux m’approcher de lui dans une confiance absolue. Comment mieux se disposer pour commencer à le prier ?

Le terme de gloire est un terme très riche. Ce mot évoque peut-être chez nous des images d’un général revenant triomphalement de la guerre, couvert d’honneur et de richesses… après avoir tué ses ennemis. La gloire de Dieu révèle de nombreux sens. J’en garderai un seul pour notre méditation : celui de l’habit dont il est synonyme en hébreu. La bible parle de Salomon « revêtu de sa gloire », c’est-à-dire de ses plus beaux habits qui témoignent de sa grandeur et de sa richesse. De même, nous pouvons lire la présence de Dieu dans la beauté de la nature, aussi dans celle qui parfois se révèle dans l’homme. Saint Irénée disait que la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.

Oui Seigneur, merci pour toutes les manifestations de ta Présence, dans chaque instant de ma vie. Merci pour ta gloire, qui nous permet de te déceler et de te louer. Merci aussi pour ta promesse de nous accueillir un jour dans ta gloire, c’est-à-dire que nous te verrons enfin d’une manière qui nous rendra bienheureux. Car alors nous ne pourrons plus être séparés de toi. Cette promesse passe par l’accueil d’un tout petit enfant, qui nous montre par sa dépendance physique que Dieu nous fait confiance et s’en remet à notre liberté. Comme aux bergers, le Seigneur nous redis : «Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie » (Lc 2, 10).

Merci Seigneur, gloire à toi !

Etienne VINCENT