La prière des Lucioles - partie 5

Que nos défauts et nos faiblesses de pécheurs ne soient pas une occasion de chute mais une raison de solliciter ton pardon.

Une personne qui ne se connait pas de faiblesses n’est probablement pas Luciole. Nous connaissons nos difficultés à ne pas tomber Le Seigneur ne nous a pas délivré de ces difficultés. Il nous a ouvert une issue, un chemin de rédemption, une force pour de participer aux mérites de notre salut.

Ces mérites ne seront jamais à la mesure de ceux de Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas payer notre dette. Le Christ, par son incarnation et par sa résurrection, nous fait participer à ses propres mérites ; il nous donne sa grâce et la force de son Esprit.

Une grâce essentielle qu’il nous donne, est celle du Pardon, cette possibilité de recevoir son pardon. Celle de vivre et de revivre cette expérience du lien qu’il a définitivement établi entre nous et notre Père. Par son Eglise, il nous donne la grâce sacramentelle de la Réconciliation, à laquelle Saint-Paul nous appelle : « Au nom du Christ, nous vous en supplions, laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » (2 Co 5,20).

Le sacrement de réconciliation n’est pas l’unique moyen qui nous est donné pour vivre le pardon. Si le Christ nous a aimé jusqu’à donner sa vie pour nous, nous sommes invités aussi à nous croire aimables et pardonnables. Non pas dans le sens d’avoir des excuses. Dans le sens que l’amour avec lequel nous sommes aimés dépasse les offenses et les péchés dont nous sommes capables.

Oui, nous sommes invités à recevoir ce regard miséricordieux qui est celui de Dieu, à nous croire aimés, malgré et contre tout. C’est la plus belle découverte de l’existence. Elle nous pousse à la folie de croire que le pardon est aussi possible entre mari et femme, entre parent et enfants, entre frères et sœurs, entre amis. Qu’un Amour existe, surpassant toute vie.

E.V.