La prière des Lucioles 7 : Dieu de Miséricorde
- vincentetienne13
- 30 déc. 2021
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Nous abordons maintenant la prière du soir. Rappelons encore que la pratique de cette prière n’est pas spécifiquement demandée aux Lucioles. Elle est une proposition dont les prochaines méditations essaieront d’en faire ressortir quelques traits.
Nous sommes donc en fin de journée. Même si celle-ci n’est pas terminée, c’est déjà l’heure possible d’un certain bilan. On attribue au Padre Pio la phrase suivante : « Mon passé, ô Seigneur, à ta Miséricorde, mon présent à ton Amour, mon avenir à ta Providence ». Nous savons, nos actes posés ont des conséquences. Parfois positives, Dieu merci ! Parfois beaucoup moins, à cause de notre indifférence, de nos maladresses ou même de nos péchés. Cette pensée pourrait nous enfermer dans une forme de désespoir : j’ai mal agi, et c’est trop tard !
Nous connaissons nos défauts et nos faiblesses (qui ne se traduisent pas toujours en actes volontairement mauvais, que nous appelons des péchés). Dans cette conscience, peut-être cette tristesse, un acte de foi est possible : nous savons que Dieu est Miséricorde, c’est-à-dire qu’il a un cœur qui voit et qui aime au-delà de notre misère. Il y compatit et la prend pour lui. Nous l’avons professé dans la prière du matin : Dieu est Providence. Il peut faire du bien avec toute chose. Mais nous voudrions être de meilleurs coopérateurs de sa grâce.
J’aime l’approche de nos frères musulmans qui parlent des 99 noms de Dieu. Nous aussi, catholiques, nous pouvons dire que Dieu est Miséricorde, il est Tout-puissant, toute-Justice, Tout-Amour, toute Tendresse… (Je m’arrête là ! ) Oui, Dieu est tout cela à la fois, en sa Trinité. C’est pour cela que nous pouvons aussi parler de Jésus de Miséricorde ou de l’Esprit Miséricordieux. Si nous relions la parabole du Père Miséricordieux (Lc 15, 11-32), nous sommes comme dépassés d’avoir un tel Père, toujours désireux de nous retrouver et de nous redire notre dignité en nous repassant l’anneau au doigt (v,22).
Ce Père nous accueille à la fin de notre journée et redis à chacun de nous : « Tu es mon enfant bien-aimé. Je ne te quitterai jamais. » Comme un époux ou une épouse qui accueille son conjoint en fin de journée, il nous invite : « Viens te reposer quelques instants auprès de moi. Dépose-moi ta journée. Raconte-la moi. Moi, je me réjouis toujours quand tu me parles et que tu me partages tes joies et tes peines. Ainsi, je peux les illuminer par ma Sainte Miséricorde et je saurai en tirer des merveilles. »
E.V.

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