La grâce de se savoir appelé

Extrait de la prière du soir des lucioles :

'Suscite dans notre paroisse des vocations de baptisés, qu’ils témoignent de Ta Bonté et de la joie de vivre dans ton amitié'

Frères et sœurs, cet extrait de la prière du soir nous interpelle et nous renvoie à regarder nos propres chemins : cette joie d'être appelé par le Seigneur, est-ce que nous en vivons, essayons-nous de l'entretenir ?

Sommes-nous des ouvriers dans la vigne du Seigneur ? Sommes-nous conscients de Celui qui nous a embauchés le jour de notre baptême ?

L'ouvrier qui émonde les sarments, s'il ne sait pas à quoi cela sert, trouvera ce travail pénible et insensé. Pourquoi tailler la vigne aujourd'hui alors qu'il faudra recommencer demain ? S'il ignore que cela aide le pied à porter du fruit, ce travail n'a pour lui aucun sens.

Et nous, lorsque nous débutons une nouvelle journée, avons-nous un objectif autre que d'atteindre le soir sans encombre ? Le Seigneur nous appelle a bien plus que ça ! Il nous appelle à la joie.

‘Aide-nous à les vivre joyeusement, en ayant conscience de Te servir’ (Lucioles, prière du matin)

Cette journée, elle est à vivre avec lui. Pour lui. Saint Paul ajouterait « en lui », c'est-à-dire habités par l'Esprit d'amour, membres de son corps, frères de nos frères (les sœurs transposeront !)

Prier pour mes frères, dans ma modeste prière quotidienne, c'est vivre cette solidarité de membre d'un même corps. Si un membre souffre, c'est tout le corps qui souffre (1Co 12, 26). En priant pour les autres et en bénéficiant de leur prière, j’expérimente concrètement cette appartenance au même corps.

1Co 12 20-25 :

20 Mais, de fait, il y a plusieurs membres, et cependant un seul corps.

21 L'œil ne peut donc dire à la main: "Je n'ai pas besoin de toi", ni la tête à son tour dire aux pieds: "Je n'ai pas besoin de vous."

22 Bien plus, les membres du corps qui sont tenus pour plus faibles sont nécessaires ; 23 et ceux que nous tenons pour les moins honorables du corps sont ceux-là mêmes que nous entourons de plus d'honneur, et ce que nous avons d'indécent, on le traite avec le plus de décence ; 24 ce que nous avons de décent n'en a pas besoin.

Mais Dieu a disposé le corps de manière à donner davantage d'honneur à ce qui en manque, 25 pour qu'il n'y ait point de division dans le corps, mais qu'au contraire les membres se témoignent une mutuelle sollicitude.

Être membres d'une fraternité, c'est aussi construire ce corps (l'Eglise), quelle que soit notre place. Ne nous sentons pas indignes parce que nous ne serions pas la tête ou les yeux… Rendons grâce de savoir que le Corps à besoin de chacun de nous et se réjouis de nous compter pour siens.

Etienne VINCENT