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Jésus en croix, le représentant de tous les 'petits'


Sur la croix, Jésus représente tous les petits, les victimes, les souffrants. Il montre son absolue solidarité avec eux. Être un délaissé, souffrir l'injustice n'est donc pas être éloigné de Dieu, être abandonné de lui. C'est une situation de faiblesse, de dépendance où Jésus en croix nous reçoit. Il dit à chacun des petits, des perdus, des affligés : je vous accueille, je vous ouvre mes bras tendus par des mains transpercées.


Jésus nous dit "heureux les affligés, car ils seront consolés"(Mt 5,4). Sur la croix, cette parole résonne pour chacun de nous. Une parole d'une puissance inouïe. C'est celle de Jésus qui s'adresse au "bon larron" qui, rejoint par la Grâce, se reconnaît faible, dépendant, coupable, anéanti. Celle de Jésus qui dit à celui qui n'a plus rien à espérer de cette vie : "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis" (Lc 23, 43)

Jésus et le Larron - Titien

Cette scène est étonnante et peut nous toucher aux larmes. Comment comprendre ce Dieu qui nous rejoint ainsi au fond de nos ténèbres, de nos désespoirs ? Faute de le comprendre, nous sommes invités à le regarder. Comme le dit la prophétie de Zacharie : "Alors ils regarderont vers moi, celui qu'ils ont transpercé, Ils célébreront le deuil pour lui, comme pour le fils unique" (Za 12,10)

Célébrer le deuil, c'est un chemin de solidarité. Mon frère pleure, je pleure avec lui. Mon frère souffre, je souffre avec lui (étymologie du mot compassion, souffrir avec).

Ces temps de pandémie révèlent beaucoup de fragilités, le de solitudes. Cette situation nous appelle à vivre avec, à rencontrer et, lorsque le temps est favorable, à annoncer une Bonne Nouvelle. Celle-ci est possible, même sur la croix. C'est même là que c'est révélé l'infini de l'Amour.

Alors merci à chacun pour tous ces gestes de solidarité exercés auprès de ceux qui souffrent. Merci pour ces intercessions chaque jour renouvelées au bénéfice de ceux qui se sont confiés à nos prières. C'est aussi ainsi que nous les rejoignons, par ces gestes de solidarité, portés par notre espérance : "Une place t'est préparée au Paradis".

Les 13 et 14 mars prochains, le week-end annuel des Lucioles sera proposé à distance. Il aura pour thème "La vie après la mort, quelle est l'espérance chrétienne ?" L'optique ne sera pas seulement de rappeler ce à quoi nous croyons. Elle sera de se demander comment et quand l'annoncer, en tirant profit de l'expérience et du témoignage de ceux et de celles qui sont particulièrement engagés auprès de nos frères et sœurs les plus fragiles.

Oui, il y a un chemin de foi et même de gratitude dans chacune de nos vies. Ces chemins sont parfois bien tortueux, mais ils conduisent à la Vie Eternelle. Oserons-nous en être les témoins ?


EV

 
 
 

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